Vernissage | « Le mythe de la noble bête » une exposition d’Arianne Nicollier

Tous les trois mois, la vitrine de notre bibliothèque d’objets est investie par des artistes de notre région. De novembre à janvier, c’est Arianne Nicollier, artiste yverdonnoise qui nous fait l’honneur d’exposer ses œuvres dans notre vitrine d’artiste. En date du 4 novembre 2022 à 16h30, l’artiste vous présentera son travail et sa démarche artistique. A l’occasion de ce vernissage, une pièce complète de la Tatouthèque sera transformée en salle d’exposition où l’ensemble des œuvres du «mythe de la noble bête» sont exposées. Pour cet événement, un apéritif ainsi qu’une soupe à la courge servie par des participant·e·s de notre mesure d’insertion vous seront proposés. Nous vous attendons nombreux·ses! En attendant, retrouvez quelques mots d’Arianne Nicollier sur son exposition ci-dessous.

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Ce manège thériantropique illustré empreinte de l’histoire et surtout des mythes de la colonisation de l’île Hispaniola, territoire actuellement partagé entre Haïti et ma République dominicaine natale.

Et si j’explorai avec humour le concept de “découvrir” le territoire habité ou de “(re-)conquérir” les terres occupées ? Les mythes puisent des faits de l’histoire mais s’alimentent de la fiction, ils se transmettent, se déforment par les visions figées dans les arts littéraires et picturales.

Si l’indigène autochtone avait été désigné auparavant, autant de “noble bête” que de “bête sauvage”, dans cette exploration le regard s’inverse.

Qui est le noble et qui est le sauvage? Est-ce le noble Européen de la renaissance, le dévastateur et pilleur dans sa conquête de l’Amérique?

Au travers le “ Mythe de la Noble Bête” le format du portrait impose sa propre vision des acteurs de la conquête.

Les portraits sont des objets d’art qui ont longtemps constitué et divulgué des mythes sur les personnages historiques.

Ici, les portraits ont l’intention de jouer avec le concept du noble et/ou sauvage, de jouer avec des mythes renforcés par le temps, afin de remettre en question la façon dont l’art préserve mais aussi déforme l’histoire.

Finalement, il s’agit de questionner, comment les mythes forgent-ils notre interprétation collective.

Arianne NICOLLIER

Pour en savoir plus sur l’artiste : madamecaniche.ch